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Les outils de l'auteur auto-édité · L'édition

Écrire, un auteur qui souhaite auto-éditer son livre sait le faire.

Mais éditer un livre, c’est-à-dire créer un objet, physique ou numérique, qu’un lecteur voudra acheter et saura apprécier… Ça, c’est une autre histoire et ça demande d’autres compétences et d’autres outils.

Plongeons-nous donc à présent dans une petite présentation des outils nécessaires pour cette étape d’édition.

La correction

Le correcteur automatique

Première étape indispensable : le correcteur automatique.

Quel que soit l’outil que vous utilisez pour écrire ou retranscrire votre texte (voir mon article sur les outils d’écriture), il devrait inclure un correcteur automatique. Celui-ci peut être très basique ou assez avancé, il permettra tout de même de détecter les fautes de frappe (si vous avez écrit « couratnes » au lieu de « courantes », par exemple, comme je viens de le faire) ou les mauvais accords les plus courants.

Vous pouvez également utiliser une IA de type LLM (comme le controversé ChatGPT) qui saura détecter une bonne partie de ces fautes courantes.

Avec un petit budget supplémentaire, vous pouvez vous tourner vers des correcteurs plus avancés comme Antidote qui sont plus affinés sur la grammaire et l’orthographe, permettent d’homogénéiser votre écriture et d’avoir un premier « retour » sur votre style général.

Le correcteur humain

Si le correcteur automatique est indispensable, le correcteur humain est plus que recommandé.

Je ne le dirai jamais assez, si vous voulez avoir un texte de qualité, il vous faut un œil humain. Et pas le vôtre, mais celui d’un tiers objectif.

Si vous avez la chance de trouver un relecteur bénévole (et plein de franchise), profitez-en. Il pourra vous faire des retours sur votre ton et votre rythme.

Si vous pouvez vous le permettre, cherchez tout de même à employer un correcteur professionnel qui prendra le temps d’éplucher votre texte. Oui, cela a un coût. Oui, cela en vaut la peine.

Pour en revenir aux outils eux-mêmes, vous pouvez trouver votre correcteur bénévole via des communautés d’auteurs, telles que Héros de Papier Froissé.
Pour un correcteur professionnel, cherchez plutôt du côté de LinkedIn ou carrément l’Association des Correcteurs de Langue Française. Vous pouvez aussi utiliser les plateformes de prestations de services, telles que Fiverr, ComeUp ou Malt. Vous pouvez enfin faire appel à un éditeur indépendant, comme MaiaScripta, pour sélectionner pour vous le correcteur le plus adapté pour votre texte.

Une fois que vous aurez trouvé votre correcteur, vous allez très certainement échanger avec vous simplement avec votre traitement de texte en utilisant les fonctions de révision. Rappelez-moi de vous faire un article sur ce sujet un jour. 😉

La conception de la couverture

La couverture de votre livre, c’est sa vitrine. C’est ce que votre potentiel lecteur verra en premier et qui attirera son œil. Il est très important de la soigner.

Vous pouvez donc oublier l’image rafistolée sous Paint avec une résolution pixélisée. Vous allez utiliser un logiciel de PAO (Publication Assistée par Ordinateur), en ligne ou sur votre ordinateur.

La couverture facile : l’outil de conception intégré à votre plateforme d’impression à la demande

La plupart des plateformes d’impression à la demande, ou POD (Amazon KDP, Lulu, CoolLibri) vous proposent un outil en ligne pour concevoir votre couverture.

Ces outils permettent de créer rapidement et sans aucune connaissance préalable des couvertures attractives et exactement au bon format pour cet imprimeur. Vous pouvez utiliser leur banque d’image (plus ou moins étendue selon la plateforme) ou importer votre propre image (et l’outil vous indiquera si sa qualité est suffisante ou non).

L’avantage ? On l’a dit, c’est rapide et efficace, et  c’est gratuit. La méthode permet en plus d’intégrer facilement un code-barre correspondant à votre ISBN (souvent fourni par votre POD).

L’inconvénient ?

  • Vous ne pourrez probablement pas exporter votre couverture pour l’utiliser chez un autre imprimeur.
  • Vos possibilités de personnalisation sont limitées et votre couverture finira par ressembler à toutes les autres.

Si vous avez choisi d’utiliser l’impression à la demande, cela reste toutefois une très bonne option, surtout si vous avez des images personnalisées (illustration spécifiquement réalisée pour votre livre, photo prise par vous).

La couverture populaire : Canva

Canva est devenu très populaire ces dernières années, grâce à ses milliers de modèles et sa facilité d’utilisation. C’est un très bon compromis entre le concepteur de votre POD et un outil professionnel car vous pouvez partir des modèles qui vous plaisent et les personnaliser de manière poussée.

Il va également permettre de vous adapter à plusieurs formats et de créer une identité visuelle (par exemple pour créer un marque-page assorti à la couverture de votre livre relié et une bannière pour votre page Facebook, avec les mêmes couleurs et images).

Attention à quelques points toutefois :

  • Assurez-vous d’avoir bien préparé les dimensions de vos créations à partir des spécifications de votre imprimeur.
  • Par défaut, Canva travaille avec des couleurs d’écran (RVB) et pas des couleurs d’impression (CMJN) : faites attention de bien le configurer et faites des tests de rendu des couleurs en imprimant votre couverture avant d’envoyer vos fichiers à l’imprimeur.
  • Vérifiez bien les conditions d’utilisation de Canva en fonction de votre abonnement : si autant de modèles sont disponibles pour vous, c’est parce vos créations peuvent être la propriété de Canva. Pour utiliser librement votre couverture dans un produit vendu (votre livre), il vous faudra peut-être prendre un forfait payant.

La couverture professionnelle : Adobe Creative Cloud

Si vous voulez vraiment avoir la main sur votre design et avoir un rendu professionnel, la suite Adobe Creative Cloud en général et InDesign en particulier est la référence. Il existe d’autres outils similaires, tels que QuarkXPress (payant), Publisher (inclus dans la suite Microsoft 365) ou Scribus (logiciel OpenSource) mais la majeure partir des professionnels en France utilisent Adobe InDesign.

Bien sûr, InDesign a un coût certain (sous forme de forfait mensuel), et il vous faudra payer son abonnement un certain temps avant de le maîtriser assez pour l’utiliser à son maximum. Mais ne vous inquiétez pas, il existe un nombre incalculable de tutos sur YouTube pour apprendre rapidement (sans même parler des articles d’aide d’Adobe).

Et si vous démarchez un graphiste professionnel (via les mêmes canaux que le démarchage du correcteur plus haut, auquel vous pouvez ajouter Behance), le fait qu’il vous indique travailler sous InDesign est un signe de qualité. Un « vrai » graphiste peut travailler sous Canva pour de la création web, il ne le fera jamais pour créer un livre imprimé.

Je parle d’InDesign d’un côté et de la suite Adobe Creative Cloud de l’autre. C’est parce que vous pouvez utiliser InDesign (l’outil de PAO) seul ou choisir de l’associer aux autres outils de création graphique comme le fameux Photoshop (traitement d’image) ou Illustrator (gestion d’images vectorielles) moins connu du grand public, ainsi qu’accéder à toutes les polices d’écriture d’Adobe Fonts.

Vous l’avez compris, je suis plutôt partisane de la suite Adobe pour sa flexibilité et son résultat professionnel. Mais il ne faut pas oublier qu’elle a un coût et qu’il faut du temps pour la prendre en main.

Et qu’un outil de fera pas « l’œil » qui rendra votre couverture inoubliable :ça, c’est l’expérience du graphiste professionnel spécialisé dans l’industrie du livre.

La mise en page intérieure

C’est la grande oubliée de l’auto-édition (et parfois des maisons d’édition traditionnelles). Mais si la couverture est la vitrine qui attire votre lecteur, la mise en page est l’agencement intérieur qui le fera rester dans l’histoire. Si votre texte est inconfortable à lire, jamais vos lecteurs ne pourront profiter de votre intrigue, s’ils daignent seulement rester jusqu’à la fin.

Comme pour la couverture, l’intérieur du livre doit être préparé avec un format précis qui dépendra des spécifications de votre imprimeur.

Word : l’outil de mise en page sobre

Encore et toujours, on revient au traitement de texte comme outil multi-tâches. Vous l’avez acheté, autant l’utiliser au maximum !

Si vous avez écrit un roman, que vous n’avez pas d’éléments graphiques à y intégrer (illustrations, cartes, schéma, etc), que vous préférez une mise en page très sobre, que vous n’avez pas de sections à distinguer, que vous ne souhaitez pas gérer les couleurs ni même les niveaux de gris, Microsoft Word est parfait pour vous.

Si en plus vous passez par un imprimeur à la demande, il a probablement un modèle de fichier Word déjà aux bonnes dimensions et vous n’aurez qu’à y copier votre texte.

Word, c’est l’option pour la mise en page sobre et simple.

Bien sûr, Word vous permet de faire des choses bien plus complexes mais ne vous y trompez pas ! Il n’est pas conçu pour la réalisation d’un livre imprimé.

InDesign : l’outil de mise en page professionnelle

Comme pour la couverture, on en revient à InDesign et ses équivalents.

Je ne vais pas vous refaire la liste totale des avantages et des inconvénients ; c’est globalement la même que pour la conception de la couverture.

Notez qu’il vous faudra un peu plus de temps pour maîtriser les fonctionnalités pour la mise en page de l’intérieur de votre livre que pour la couverture (gestion des gabarits, de la numérotation des pages, éventuellement des tables des matières, utilisation des style de paragraphe, etc).

Côté outils : si la suite Creative Cloud complète est bien utile pour concevoir des couvertures, InDesign peut être largement suffisant pour la mise en page intérieure.

Mais en bref, si vous voulez que votre lecteur lance un « Waouh » en ouvrant votre livre, passez par InDesign !

Sigil : l’outil de mise en page EPUB

Depuis le début, je parle de création de livre physique mais il ne faut pas oublier le livre numérique.

Si vous souhaitez créer un livre à la mise en page fixe, en PDF, il n’y a pas de différence avec votre livre imprimé (sinon la qualité du PDF généré et le format des images).

Si vous voulez publier un livre à la mise en page fluide, en EPUB, vous pouvez commencer par exporter votre fichier Word ou InDesign sous ce format.

Mais le fichier créé est… comment dire… disons qu’il demande quelques ajustements avant que vous puissiez le vendre.

Vous pouvez alors utiliser un outil comme Sigil afin de reprendre votre livre et le rendre « propre ».

L’interface de Sigil vous permet de travailler uniquement sur le résultat graphique, uniquement sur le code, ou sur les deux. Ainsi, vous n’avez pas besoin de connaissances techniques pour nettoyer votre livre et ajouter les métadonnées mais vous pouvez aller plus loin dans la personnalisation.

Notez d’ailleurs que Sigil est un outil gratuit.

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Vous l’avez vu, transformer son manuscrit en livre publiable est une étape longue mais nécessaire.

Vous allez travailler seul ou avec des professionnels, vous allez utiliser des outils gratuits, des outils que vous avez déjà ou apprendre à utiliser des outils payants. C’est à vous de décider  en fonction de votre temps, votre ambition et vos moyens.

Chez MaiaScripta, nous sommes là pour vous aider à faire les bons choix. Que ce soit pour trouver le meilleur correcteur le graphiste le plus adapté ou l’illustrateur de vos rêves, pour vous aider à préparer vos fichiers à partir des spécifications de l’imprimeur, ou prendre en charge tout votre projet de publication pour vous laisser vous concentrer sur l’écriture.

Votre livre est votre bébé et vous méritez de le mettre au monde sereinement.

Vous souhaitez vous aussi mettre au monde votre livre ?

Notre équipe MaiaScripta est là pour vous accompagner dans cette naissance. Laissez-nous un message, on vous recontacte pour en discuter et planifier les étapes.

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